« Passwerk est très heureux d'annoncer que, depuis le début de l'année 2021, nous avons conclu un nouveau partenariat avec IDEWE. En un mot, IDEWE assure un environnement de travail sain et sûr pour 35 000 employeurs et 750 000 travailleurs, et constitue dès lors le plus grand service externe de prévention et de sécurité sur le lieu de travail en Belgique. Une belle collaboration dans le cadre de laquelle notre consultant Koen est affecté en tant que testeur de logiciels. Nous avons demandé à Kris Brys (ICT Software Engineer, IDEWE) de partager avec nous ses expériences dans le cadre de la collaboration avec Passwerk.
Kris, quelle a été votre motivation pour démarrer une collaboration avec Passwerk ?
En raison du nombre croissant de liens entre les systèmes dans le cadre du développement de logiciels, effectuer des tests plus fréquents mais aussi plus complexes est devenu une nécessité absolue. Pour pouvoir continuer de garantir la qualité, nous devons donc effectuer des tests plus souvent, comme toutes les autres entreprises d’ailleurs. Cela a également créé le besoin d'une automatisation plus poussée des tests. Comme je me charge de cette automatisation, cela signifie que j’ai moi-même moins de temps pour réaliser des cas de tests fonctionnels et pour effectuer des tests exploratoires, et ce sont surtout ces derniers qui prennent beaucoup de temps. Il est donc apparu assez rapidement que notre équipe avait besoin de renforts.
J’avais déjà entendu parler des expériences d'un collaborateur Passwerk et lorsque nous avons cherché quelqu'un pour rejoindre notre équipe, j’ai suggéré Passwerk à IDEWE. L’une des raisons est que Passwerk utilise également la norme ISTQB, dont j'ai également acquis les bases en tant que testeur. Cela permet de s'assurer que nous utilisons les mêmes concepts et la même vision afin de partir sur les mêmes bases dès le début, indépendamment de la technologie. Outre le fait que nous considérons les qualités positives de l'autisme comme une valeur ajoutée dans notre travail de test, l’importance sociale d'une entreprise telle que Passwerk est assurément aussi un atout supplémentaire pour décider de faire appel à elle.
L’autisme est également un concept qui m’est familier, car je le côtoie quotidiennement dans mon environnement immédiat. Je considérais donc déjà l’autisme plutôt comme un ensemble de caractéristiques et non comme un « trouble », tel qu'il est souvent décrit.
IDEWE avait déjà travaillé avec Passwerk dans le passé, mais les choses ne s'étaient pas déroulées comme prévu, car aucun membre d'IDEWE n’avait pu s'engager dans le projet et libérer suffisamment de temps. À cette époque, les tests fonctionnels étaient encore répartis entre plusieurs personnes et plusieurs services, aucun outil de gestion des tests n'était utilisé au sein d'IDEWE et aucun SPOC (Single Point Of Contact) n’avait été désigné. En résumé, le climat idéal n’avait pas pu être créé en raison du manque de structure dans le travail de test. Le manque de structure dans le travail de test est un obstacle pour toute partie externe lors de la réalisation des tests, mais je peux imaginer que les personnes présentant un profil du spectre de l’autisme se retrouvent plus rapidement dans l'impasse. Ces dernières années, du changement a eu lieu chez IDEWE avec la mise en œuvre d'un outil de gestion des tests appelé Xray, qui est connecté à d'autres outils de l'équipe de développement tels que Jira et Confluence. Nous avons créé au préalable des scripts de test dans Xray, chacun contenant les étapes à réaliser et les résultats attendus. Ce qui reste ensuite à tester par Koen, je l’intègre dans un planning de tests et une fois les tests réalisés, je peux discuter des résultats divergents avec Koen. De cette manière, j’ai également un aperçu clair de ce qui a déjà été testé. Grâce à ces changements structurels et à l'engagement nécessaire, IDEWE a vu que ce projet avait désormais de meilleures chances de réussite et IDEWE a donc donné le feu vert pour son lancement.
À quelles tâches Koen est-il affecté aujourd'hui ?
Au début, Koen a effectué des tests manuels que nous avions écrits au préalable. Cela lui a permis d'acquérir une expérience du paysage applicatif plutôt complexe au sein d'IDEWE et de découvrir les applications tout en les testant. Plus tard, Koen s’est mis à faire des tests exploratoires et à maintenir et créer ses propres scripts de test. Récemment, nous avons également commencé à inclure un plus large éventail d'applications dans son processus de test.
Koen a exprimé son intérêt pour l'automatisation. Dans les mois à venir, nous ferons également davantage appel à Koen pour exécuter des tests automatisés et assurer le suivi des résultats.
Comment s'est déroulée l'intégration dans l'équipe et le démarrage de Koen au cours des premières semaines ?
En raison du Covid-19, le processus d'intégration s'est déroulé un peu différemment de ce que nous aurions souhaité, mais je pense que nous en avons tiré le meilleur parti. Les premiers jours, nous avons travaillé dans les bureaux d'IDEWE afin qu’il sache pour quelle entreprise il travaille, qu’il apprenne à me connaître, et qu’il puisse déjà avoir un aperçu de la culture d’entreprise. Je pense qu'il est important que, même dans la période que nous traversons, un nouveau collaborateur sache pour qui il travaille, même s’il le fera à distance au cours des mois qui suivront. Au cours de ces premiers jours, beaucoup d'explications ont été données afin qu'il puisse travailler à distance dès la deuxième semaine. Mais bien sûr, nous réduisons la distance grâce aux réunions en ligne nécessaires.
Passwerk a également donné au préalable une séance d'information à l'équipe sur l'autisme et ce que cela signifie dans le cadre de la collaboration avec Koen. Cette démarche a permis de clarifier les choses pour tous les membres de l'équipe directe. Je fais office de SPOC et la plupart des communications passent par moi, mais si je suis indisponible, Koen sait à qui il peut s'adresser au sein de notre équipe. Chaque matin, Koen participe à la réunion Zoom stand-up où nous discutons de l'avancement du projet, celle-ci permet également d’avoir des conversations informelles, qui permettent de développer l’esprit de groupe et la motivation pendant cette période de travail à distance.
Quel est votre sentiment général après six mois de collaboration avec Passwerk ?
Nous ne pouvons que tirer un bilan positif de ces six derniers mois. Koen apprend vite et nous signale suffisamment quand quelque chose n'est pas clair. Tous les quinze jours, nous avons une courte réunion avec Marijke (coach de Passwerk) pour discuter de la collaboration. En fait, nous n’avons donné que des retours positifs lors de ces réunions, mais il est utile de savoir que s'il y a un problème, on peut en discuter.
Où se situe exactement la valeur ajoutée de Koen ?
Koen est assez technique. Lors de la recherche d'un candidat adéquat, ce côté technique était également l'un de nos souhaits. Surtout en cette période Covid-19 où le travail se fait à distance, cela demande pas mal d’efforts pour maîtriser les questions techniques et un bagage technique est donc un sérieux atout. Koen apprend ces choses rapidement, et nous fait savoir quand quelque chose n'est pas clair. Il aime apprendre et nous pouvons confier des missions à Koen en étant sûrs qu’il fera tout son possible pour les mener à bien. Lorsqu'il fait son rapport, nous lui donnons un feed-back, qu'il prend toujours très à cœur.
D’autre part, cela nous a été très utile d'obtenir un regard neuf sur nos applications de la part de quelqu'un qui voit les choses sous un angle différent. Pour nous, il est instructif de voir quelles sont les choses qui sont perçues comme moins logiques et où la simplicité nécessaire fait défaut. Pour nous, c’est une raison de reconsidérer la complexité.
Koen a également un grand sens du détail, ce qui est évidemment un trait de caractère positif dans le cadre des tests.
Comment vivez-vous le fait de travailler avec une personne présentant un profil du spectre de l’autisme ?
En fait, je pense que nous remarquons très peu l'autisme lui-même. Je sais que l'autisme n'est pas toujours visible et qu'il s’exprime très différemment d’une personne à l’autre, donc je n'avais aucune image stéréotypée en tête.
Je pense que Koen, en tant que personne, s’intègre bien dans l'équipe. Nous faisons quelques petits ajustements pour aider Koen, comme lui prévoir un poste de travail fixe. Pour filtrer le bruit ambiant, Koen utilise un casque antibruit. Koen souffre également d'un TDA et je pense que cela deviendra plus apparent lorsque nous retournerons travailler au bureau. Nous savons maintenant que Koen a des problèmes lorsqu'il n'a rien à faire, alors nous essayons le plus souvent possible de préparer des tâches de back-up supplémentaires pour qu’il puisse rester concentré. Je pense que dans notre équipe, nous essayons de respecter les caractéristiques de chacun. On retrouve souvent les signes visibles qui caractérisent l’autisme chez de nombreux autres professionnels de l'informatique, même si c’est à un degré moindre ou moins complexe. Il ne s’agit certainement pas de minimiser les différences fondamentales des personnes présentant un profil du spectre de l’autisme , qui ne sont souvent pas visibles. Je suis conscient que l'autisme est une manière fondamentalement différente de percevoir et de traiter les stimuli, mais dans les interactions quotidiennes au travail, il n’est certainement pas toujours un obstacle à une bonne collaboration.
Que pensez-vous du modèle de coach professionnel de Passwerk ?
Pour nous, le job coach est utile dans le sens où nous savons que nous pouvons nous adresser à lui en cas de problème. Je trouve également positif que le job coach vérifie régulièrement avec Koen si les changements sont acceptables pour lui et si Koen a suffisamment de repères auxquels s’accrocher.
Ayant vous-même vécu cette expérience, que diriez-vous aux décideurs d'autres entreprises qui envisagent de travailler avec Passwerk ?
Je pense que l'introduction d'une méthodologie et d'une structure fixes dans le paysage des tests est une condition préalable indispensable à toute AQ (Assurance Qualité) réussie. Si vous avez mis cela en place, je pense que les chances de réussite d’une collaboration avec Passwerk sont très bonnes. Une personne présentant un profil du spectre de l’autisme a besoin de cette approche structurelle, mais que vous travailliez avec une personne présentant un profil du spectre de l’autisme ou non, c'est une exigence pour toute entreprise qui prend la qualité au sérieux. Le coût de la mise en place d'un paysage de test structuré et l'effort qu'il requiert sont à votre charge, que vous travailliez avec Passwerk ou non. Par ailleurs, vous avez vraiment besoin de quelqu'un qui souhaite s’engager dans le projet et agir en tant que SPOC, ce qui est également une exigence de Passwerk. Bien sûr, il doit aussi y avoir une sorte de déclic entre le collaborateur de Passwerk et le SPOC, mais j’ai l’impression que Passwerk est capable de mettre les bonnes personnes sur le bon projet.
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Kris Brys
ICT Software Engineer